Un cinquième mandat : pourquoi ?
“Se révolter contre la tyrannie, c'est obéir à Dieu.”
Thomas Jefferson
Nous voici repartis pour un nouveau mandat; l'énième au compteur de cette dictature idiote qui nous accable depuis plus de deux décennies . Caaq Ismael ( têtu - © Fathi Boukao ) bien que lessivé, déconnecté, malade, déboussolé, s’accroche désespérément à un pouvoir qu’il le fuit, et dont il a du mal à assumer la charge tant sur le plan mental que physique. Le cloitré d’Haramous ne réalise pas que les plaques tectoniques de la géopolitique régionale, et surtout mondiale , ont bougé depuis les cinq dernières années. L’armada du Yangtze River a élu domicile dans nos eaux à Doraleh avec les encouragements de ses amis d’hier , les Tigrés du TPLF qui s'étaient convaincus qu’ égaler le siècle de domination Amhara était dans l’ordre de choses. Done deal thought the boys from Mek’ele’s , and so big Guelleh.
Et comme dans toute équation politique, ils ont oublié d'inclure le paramètre Oromo. Et malheur leur est venu sous la forme d’un diable de bonhomme qui incitait à la révolte les damnés Oromos devant son micro à Minneapolis. Jawar Mohammed a joué avec mastria un relook de la subversive audio cassette de l’Ayatloh Koumeni qui envoya le trône Pahlavi dans les poubelles de l’histoire, en 1979. Boum ! d’un coup , la chimère du siècle Tigré s’est rétrécie en un petit règne de 28 années . Les Tigrés perdirent leurs illusions de grandeur, et IOG quelques centimètres au niveau de sa ceinture abdominale. Un IOG deseperé tenta avec l’aide des sorciers Ouest- Africains que sa femme a installé a Djibouti d’ensorceler le nouveau dirigeant Ethiopien Abiy Ahmed, afin que ce dernier lui accorde une confiance renouvelée, et que les choses surtout demeurent comme elles etaient dans le passé. Business as usual , thought Watson Guelleh...
Le changement politique en Ethiopie n’est pas sans conséquences tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de ce pays. A l'intérieur, les Tigres ont été évincés brutalement du pouvoir et leur désespoir manifeste continue au jour d’aujourd’hui. Les Oromos,oppressés depuis des siècles, ne se reconnaissent pas dans la centralité et l’esprit de culture d’un État Amhara; ils veulent faire table rase du passé et réinventer un futur qui correspond à leurs intérêts du moment .
Abiy Ahmed tergiverse et utilise la force brute pour faire plier les mêmes gens qui ont rendu possible son arrivée au pouvoir. C’est dans cette nouvelle donne politique chez notre grand voisin que le Tyran a Djibouti semble ne pas comprendre, comment occuper un nouvel espace ou il pourrait exister et manœuvrer avec liberté ; il n’arrive pas à lire avec clarté les nouveaux rapports de force qui se dessinent. Habitué aux croyances simples forgées durant les années de son enfance et d’adolescence dans son pays natal l ‘Ethiopie, Guelleh, fervent croyant d’une Ethiopie Amhara vit de moment douloureux de voir sa patrie se morceler lentement mais surement . Et il essaie de jouer au pompier - pyromane en montant les communautés Afar et Issa , les unes contre les autres de ce pays. Son but : démontrer qu’il demeure l’homme indispensable seul capable d’apporter la paix en Ethiopie , et toute la région de la Corne. Le foutu matra ressassé depuis des décennies ( Djibouti Havre de paix et de prospérité ) ( Ne de havre de paix et de prospérité ) que pour les étrangers venus habiter notre pays. Tommy Tayoro Nyckoss le petit Bété du bidonville de Boribana ne va pas me démentir.